Fatiha est couturière de profession et le principal soutien de sa famille.
Ils vivent à Tamgounssi, qui compte 600 habitants à 35 kilomètres de Marrakech, au pied des montagnes du Haut Atlas.
Avant le séisme, Fatiha envisageait de développer son projet florissant. Durant les 11 dernières années, elle avait réussi à économiser suffisamment d’argent pour construire la maison familiale et acheter une nouvelle machine à coudre pour améliorer son travail.
Aujourd’hui, un large trou remplace la façade de sa maison, laissant entrevoir les restes de son salon. « Toute ma vie, j’ai travaillé pour offrir une vie décente à ma famille », dit-elle. « Pas à pas, je l’ai construite. Et maintenant, tout est parti. »

Lorsqu’on lui demande quels sont ses besoins les plus urgents dans les jours suivant le séisme, elle répond simplement : « Un toit au-dessus de nos têtes ».
Fatiha a un fils de 20 ans et deux filles âgées de 18 et 12 ans. Lorsque le tremblement de terre a frappé, elle et ses filles étaient loin de la maison pour suivre une formation dans le village, mais son mari et son fils étaient à la maison.
Fatiha est particulièrement préoccupée par sa plus jeune fille, qui, selon elle, est gravement traumatisée par la catastrophe. Elle était obligée de les envoyer chez sa mère pour être à l’abris. Fatiha est convaincue que si elles pouvaient vivre à nouveau ensemble sous un même toit, sa fille se rétablirait beaucoup plus rapidement.
Malgré le drame, Fatiha pense à ses chatons et les nourris chaque jour en partageant la nourriture reçue
La nuit précédant le tremblement de terre, des chatons sont nés. Fatiha affirme qu’elle peut les entendre miauler sous la maison effondrée. Elle est certaine qu’ils sont toujours en vie, car leur mère, Mimi, va et vient fidèlement à travers la poussière et les débris pour les nourrir chaque jour. Fatiha partageait ses rations alimentaires pour s’assurer que les petits survivent malgré les conditions difficiles.


